Déjeuner en face de mon ami Sud Africain . Alors, je tente, tu as perdu Madiba? Je vois à sa moue que j’ai touché un point sensible. Tu as raison, Frederik a eu au moins autant de mérite que lui, mais, que veux tu, les média Français n’en auront jamais que pour Mandela .
Devant sa surprise, je lui apprends que nous étions en Afrique du Sud à cette époque . Que nous avions découvert cette partialité des média en voyant de pauvres journalistes Français errer dans Soweto en cherchant désespérément une émeute pour illustrer leur reportage, dont le script était visiblement écrit d’avance. Que , ce jour de février 1990 de la libération de Mandela, notre bonne s’est effondrée en larmes, convaincue que sans la main de fer des blancs son pays allait subir le bain de sang auquel on a hélas assisté plus tard au Rwanda. C’est sûr, les tensions tribales étaient bien aussi fortes que les tensions raciales, sinon plus parfois.
Eh oui, il en a fallu de l’habileté et du courage à Frederik de Klerk pour, contre le peuple qui l’avait amené au pouvoir, remettre les clefs du pays aux mains de Mandela, et gérer ces 4 années de transition sans guerre civile ni effusion de sang .
Ce n’est pas par hasard que c’est ensemble qu’ils ont reçu le Nobel de la paix.
C’est dommage que nos media, journalistiques ou cinématographiques, ne sachent pas rendre hommage à égalité aux deux héros de ce miracle.
Et, sans minimiser la dureté des sévices recus par Mandela en prison, je plains sincérement ce pauvre journaliste qui, sans aucun sens du ridicule, nous annonce avec sérieux que Madiba est mort à 95 ans des suites des mauvais traitements reçus pendant sa captivité.
[…] aussi, en antithèse, mon petit coup de gueule contre la sacralisation de […]
J’aimeJ’aime