« Souvenir de classe de philo, sujet du bac : « Être libre, est-ce faire ce que je veux ? » Réponse : thèse, antithèse, « foutaise ». Dommage de ne pas y avoir réfléchi sérieusement, car ce sujet est essentiel. Ici, en effet, s’opposent radicalement l’esprit du monde et la foi chrétienne.
Notre monde ne parle que de liberté de choix : plus j’ai le choix, plus je suis libre. C’est la liberté de l’homme dans un rond-point qui voit défiler de nombreuses sorties devant ses yeux. Certes, j’ai le choix, et même beaucoup de choix aujourd’hui, mais si je ne choisis jamais, alors ma liberté reste une illusion. Je tourne en rond dans mon rond-point. Mais Dieu ne nous a pas créés pour être des poissons rouges dans des bocaux.
Dieu nous a créés libres de choisir. Libres de dire oui et de nous engager. Libres de donner notre parole et de ne pas la reprendre. Oui : être libre, c’est faire ce que je veux ! Mais ce que je veux vraiment ! Au lieu d’essayer toutes les sorties du rond-point, me suis-je demandé ce qui serait bon pour moi, ce qui me ferait vraiment grandir ? À quelle étoile ai-je envie d’accrocher ma vie ?
Nelson Mandela, dans son livre “un long chemin vers la liberté”, raconte comment il a choisi de vivre libre alors qu’il était en prison pour le reste de sa vie. Il pouvait choisir* de vivre dans la haine ou dans l’amour. Il a alors été providentiellement préparé à gouverner un jour son peuple sur le chemin de la réconciliation et du refus de la haine. Nous avons toujours le choix. Nous avons toujours le choix d’être fidèles à notre choix. Parce que notre liberté n’a de sens que dans la fidélité. Que Dieu nous aide à être des fidèles vraiment chrétiens et des chrétiens vraiment fidèles. »
Merci , Nicolas Burle, de cette méditation qui tombe a pic pour moi ce matin.
*Le choix de Mandela, si bien décrit par Christophe
Et aussi, en antithèse, mon petit coup de gueule contre la sacralisation de Madiba.