Cérémonie d’enterrement de notre voisin , décédé brutalement, au funérarium. Visiblement, sur ce coup là, la famille est allée chercher les Chrétiens pour animer le truc. Tout aussi visiblement, personne ne résonnait aux textes et chants dans l’assistance .
On a su rappeler que le défunt était baptisé, et qu’il allait aux messes de mariage quand il y était invité . Point barre . Et la pauvre animatrice chantait (presque) toute seule.
C’était mortel .
Difficile, dans ce contexte, d’être vraiment joyeux dans l’Espérance de l’au delà.
Voyage familial, ou on me demande un coup de main pour rédiger le commentaire d’Evangile pour … des funérailles à l’autre bout de la France. Je profite des heures de TGV pour pondre un jus, dans le style des topos que l’on fait à nos jeunes amoureux. Bon, j’ai du pousser le bouchon de la joie un peu loin, il a fallu retoucher le texte un peu fort pour qu’il soit acceptable, mais, au moins, ca m’a fait plaisir (et réfléchir) de me livrer à cet exercice.
On attend les Chrétiens quand il faut être profond et recueilli … Quid de la joie ? Nietsche ne disait il pas : “ je croirai en Dieu quand les Chrétiens auront des gueules de rescuscités” ?
Alors, si on y croit vraiment, soyons joyeux … comme dans Harold et Maude.. et pas seulement pendant les funérailles* !
Bon, de vous à moi, il n’y a pas que les funérailles qui peuvent être mortelles. Comme l’a si justement dit ma belle mère devant la télé en regardant la célébration de béatification de Paul VI , une messe tout en latino-grégorien a multiple voix, pour certains, c’est aussi mortel ….
* quoique… merci oncle P qui a demandé à ses fils qu’au cimetière de la Roche Vineuse, autour de sa tombe, on boive un petit St Véran en guise de dernier au revoir, un peu comme Jacques Brel** . Ca a choqué certains. Pas moi . Au contraire.
** Pour ceux qui ne pratiquent pas le Brel dans le texte : paroles d’une de ses dernières chansons, composée alors qu’il se savait condamné:
A mon dernier repas
…….
Et je veux qu’on y boive
En plus du vin de messe
De ce vin si joli
Qu’on buvait en Arbois