C’est le quatrième round d’entretiens. Il y a une accroche réelle, une sympathie presque entre le candidat, dernier en lice, et son patron potentiel. L’ambiance est là, le moment est venu de dissiper les derniers doutes.
L’entreprise a une réputation détestable sur glassdoor*.
Elle ne le sait pas, elle ne connaît pas ce site.
Le candidat, tout en finesse, sonde les points les plus noirs de cette réputation.
Et le lendemain, le couperet tombe : trop de questions négatives, nous ne retenons pas votre candidature. Et la recruteuse de confier naïvement sa difficulté à remplir ce poste, et surtout à conserver les bons candidats.
La roue a tourné. Les jeunes cadres ne sont plus prêts à n’importe quoi. Et le nuage de fumée ne cache plus que le roi est nu, les sites comme glassdoor ou greatplacetowork , même s’ils sont probablement manipulés, sont plus crédibles que les belles paroles des recruteurs.
Sur ce coup là, le messager a été mis à mort. Mais le message est passé, l’entreprise a commencé à descendre de sa superbe et se soucier de son e-réputation sociétale. Qu’elle fasse vite, elle risque de mourir par manque de ressources compétentes et motivées.
Deux mois plus tard, le candidat recevait une offre d’embauche par la concurrence…à meilleure réputation.
Je raconte cette histoire, très vraie et vécue de très près, pour vous inviter, vous qui être sur le marché du travail, à ne pas baisser la garde sur vos exigences éthiques. C’est la meilleure manière de changer le monde.
*glassdoor ou greatplacetowork