Tombé en arrêt devant ce pot d’épices, je suis béat. Béat devant la technique qui a permis de fabriquer en une seule injection ce couvercle en plastique multi orifices d’une précision diabolique. Je fais face à des décennies, nombreuses, de jus de cerveau humain qui méritent un coup de chapeau (pour abriter le cerveau, normal !).
Et devant ce pot d’épices désormais vide et promis au mieux au recyclage, je suis triste. Triste que cela nous paraisse naturel de jeter après un usage unique ce cadeau du ciel, pour plagier la réaction des protagonistes du film les dieux sont tombés sur la tête*.
Oh, on a bonne conscience, c’est recyclé. Quelle débauche d’énergie, de collecte, transport, concassage, purification (plus de 50 adjuvants dans le verre ), fusion et moulage à nouveau… Toute cette énergie pour notre bonne conscience écologique.
Non, ce pot n’ira pas au bac. Soit il trouvera des épices en vrac, soit il stockera mes vis et boulons soigneusement ramassés ici et là.
Je crois que je ne me résignerai jamais à ce gaspillage consumériste.
A titre d’info, le raisonnement est le même pour les pots de GreMiel**. Ayant retenu le standard potdemoutarde, potdolives et autres, qui contient 500g pile de miel, je suis preneur de pots non encore concassés. Ça ne vaut pas le coup, mais j’y tiens.
*Pour revoir ce film culte
** Je ne me lasse pas du produit de mes filles
abahli 