Titre d’un livre de Cécile Renouard que j’ai extirpé de la pile pour le remettre au dessus. Le relire une fois de plus.
De la responsabilité de l’individu face au “système”. Certains Allemands se sont posé la question dans les années trente et quarante. Beaucoup sans doute.. Mais n’ont pas osé…
Et moi, maintenant ?? Je ne peux pas changer le système, dont je suis bénéficiaire par ailleurs, tout seul. Alors, la tentation d’en profiter avec bonne conscience est grande. N’ayant pas eu le courage de refuser le week-end de charme en résidence secondaire avec mes amis, aurais je la force de m’emm..der à jongler avec les horaires de TER, de perdre mon temps à insister à voyager en train avec mon vélo, d’importuner mes amis en amenant mon seul juste nécessaire égoïste, pour les rejoindre ? Alors que je pourrais largement “me payer” le voyage si fluide en voiture.
Difficile d’aller contre une doxa. Et je ne peux pas me permettre non plus de me couper de tous mes amis et de me retrancher dans ma tanière pourtant de luxe.
Difficile de ne pas se resservir une troisième fois de ce succulent rôti dont les restes, si je ne les mange pas, iront droit à la poubelle.
J’ai choisi. Je ne serai pas un écolo accusateur ni triste. Juste un écolo qui éveille les consciences, et qui met son poing dans sa poche. C’est vrai qu’il est facile d’être un militant convaincu quand on en est entouré.
Sel de la terre, d’accord. Mais le sel, ça fait mal aux plaies juste refermées.
Nul n’est prophète en son pays.
Pourtant, on va vraiment droit dans le mur.