Après “America First”, après le Brexit, voilà que je lis dans ma presse favorite* qu’au MGIMO, le Sciences Po Moscovite, on se dit “Il nous faudra placer les intérêts de la Russie au dessus du reste”. Bon, les puissants veulent faire cavalier seul, et se désolidarisent du reste du monde. Parce qu’ils ont déjà compris qu’il n’y en aura pas assez pour tout le monde. Pas assez de minerai, de terres, d’énergie, … Alors finie la solidarité mondiale. Début du sauve qui peut ? Malheur aux faibles et aux pauvres ?
Bruno Latour décrit tout cela avec plus de brio, de finesse, et de mots, dans son livre** “Ou atterrir?”.
Alors, je fais quoi ? Ni Russe, ni Américain, ni Anglais, quelle partition jouer dans cette course à chacun pour soi ? Faisant partie des nantis, je profite avant l’effondrement ? Je transmets un max d’euros à ma lignée pour qu’elle puisse s’en sortir ? Un peu des deux, et surtout je tente de leur transmettre un sens de la frugalité et le moins de CO² possible dans l’atmosphère***.
Est il vraiment nécessaire pour être heureux de faire encore grandir un pouvoir d’achat qui a été multiplié par plus de 4 ****depuis ma naissance ? Je ne pense pas être quatre fois plus heureux que mes grands parents. Il doit être possible de trouver la sobriété heureuse de Pierre Rabhi, et d’en convaincre le monde et de faire mentir tous ces égocentrés . Idéaliste ?
* La Croix 13 mars 2023
** Je le recommande vraiment. Pas très épais, mais d’une clarté … https://www.editionsladecouverte.fr/ou_atterrir_-9782707197009
**** Voir la belle synthèse de l’Insee
abahli 